Thibaud boucle son parcours : 906 km à pied pour briser le tabou de la mort chez les soignants
Après 906 kilomètres à pied, soit plus de 1 140 000 pas, Thibaud vient de clôturer un parcours hors du commun à travers la France. Parti pour rencontrer soignants, patients et familles autour d’un sujet encore trop peu abordé — l’impact de la mort sur les soignants — il a traversé des villes emblématiques du soin, de la résilience et de l’humanité.
Une marche pour faire parler les silences
De Chartres à Toulouse, en passant par Vendôme, Tours, Poitiers, Saintes et Bordeaux, Thibaud a pris le temps de s’arrêter, d’écouter, de dialoguer. Dans chaque ville, il a organisé des conférences, échangé avec des professionnels de santé, des aidants, des patients, des familles. Partout, des paroles fortes, des récits touchants, parfois bouleversants, toujours sincères.
Cette marche, c’était aussi un cri doux mais ferme : la mort fait partie de la vie, et il est temps d’en parler dans le monde du soin, sans honte, sans tabou. Chaque rencontre a nourri son engagement, chaque témoignage a renforcé le sens de cette aventure.
Un parcours humain, dense, inoubliable
Aujourd’hui, Thibaud quitte Toulouse, les jambes lourdes de ces kilomètres avalés, mais le cœur gonflé d’amour et d’optimisme. Il repart avec un esprit en ébullition, plein d’idées et d’actions à mettre en place, de projets pour continuer à ouvrir des espaces de parole, de courage pour porter cette cause encore et encore.
« La vie est belle », aime-t-il rappeler. Même dans ses ombres, même dans ses fins, surtout quand elle est partagée.
Ce n’est qu’un début
Cette marche n’est pas une fin. C’est le début d’un mouvement, d’un engagement renouvelé pour accompagner les soignants face à la mort, leur donner des ressources, des lieux pour souffler, réfléchir, exprimer. Pour dire ce qui ne se dit pas toujours dans les couloirs des hôpitaux.
Merci à toutes celles et ceux croisés sur le chemin. Vos mots, vos regards, vos silences aussi, ont été le vrai carburant de cette aventure humaine.