Trouver le juste rôle du soignant face à la mort

Entre l’urgence d’agir et la nécessité d’accueillir la fin, le rôle du soignant face à la mort se construit dans la tension. Trouver ce juste rôle, c’est conjuguer compétence technique, discernement éthique et présence humaine.

Le soignant entre action et présence

Le soignant est formé à agir, à sauver, à réagir. Mais face à la mort, il apprend parfois à se taire, à accompagner plutôt qu’à intervenir.
Le juste rôle du soignant naît de cet équilibre : accepter de “ne plus faire” pour “être”.
Cette posture, fondée sur l’écoute et la bienveillance, demande du courage et une formation éthique solide.

L’hôpital face à la mort : ce que révèle le rapport IGAS

Le rapport de l’IGAS (La mort à l’hôpital, 2009) montre que la mort est souvent absente de la culture hospitalière.
Plus d’un Français sur deux meurt à l’hôpital, souvent dans des lieux inadaptés.
Les auteurs plaident pour une humanisation de l’hôpital, une reconnaissance du rôle des équipes soignantes et une meilleure prise en charge de la fin de vie.

Le discernement éthique : la boussole du soignant

Le rôle du soignant face à la mort ne peut être figé : il s’adapte à chaque situation.
La loi Léonetti-Claeys (2016) interdit l’obstination déraisonnable et valorise la décision collégiale.
Mais la loi ne remplace pas le discernement éthique, cette réflexion intérieure propre à chaque soignant

 

Trouver le juste rôle, c’est accepter la complexité du soin.
C’est refuser le tout-puissant comme le désengagement, pour habiter l’entre-deux : celui de la présence.